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Lettre autographe signée, adressée à Henri Poincaré, membre de l’Académie des Sciences, datée du 25 janvier 1903, Paris.
Ses recherches sur la radioactivité offrent à Curie une reconnaissance du monde scientifique : « J’ai appris qu’il était question de me proposer Mr Becquerel et moi pour le prix Nobel pour l’ensemble des recherches sur la radioactivité ». Bien que ce soit pour lui « un grand honneur », Pierre ajoute : « je désirerais beaucoup partager cet honneur avec Mme Curie et que nous soyons considérés ici comme solidaires, de même que nous l’avons été dans nos travaux ». Il défend fermement les travaux de sa femme, qui « a eu le courage d’entreprendre la recherche chimique des éléments nouveaux [et] a contribué pour sa part à l’étude des rayons et à la découverte de la radioactivité induite ». Ils recevront avec Becquerel le prix Nobel de physique cette même année.
Le destin décidément est inflexible. Il impose l'intégration dans cette épopée, Exaltante tout de même, qu'est la vie.
Une vie splendide et redoutable tout à la fois. Avec quelque chose de précieux et de rare En même temps que précaire dans sa brillance variable, Et qui, sur le chemin de l'inévitable affrontement avec soi-même, Nous soumet à la recherche d'une vérité qui n'est peut-être après tout Qu'une abstraction égarée dans l'épaisseur d'un flou minutieux.
La vie, il convient de la prendre par le bon bout Et de bâtir avec elle une aventure sans limites, Accomplissement perpétuel d'aspirations personnelles.
Nous devons écarter avec fermeté Les petits ennuis négligeables et Les contraintes infimes et dérisoires Qui la défigurent sans ménagement. Puis de l'agrémenter si possible de sages excès, Générateurs de douceurs propres
A de salutaires instants d"apaisement.
L'investir enfin d'une satisfaction harmonieuse
Continue, pleine, entière et sans ombre.
La Vie est belle souvent, riche d'inégalable vibrations Dans le plaisir inépuisable de son extraordinaire diversité. Parce qu'elle est riche d'inachèvements programmés. Parce qu'elle est fragment de temps volé à l'éternité !
Et j’ai assis la France sur mes genoux, et je l’ai trouvé névrosée et je l’ai psychanalysée… Qu’est-ce que vous croyez, vous qui ne croyez pas, une âme collective peut aussi être sondée, interrogée, soignée. La France souffre depuis longtemps de je ne sais quoi et de presque rien, mais depuis quelque temps, plus rien ne va… c’est la paralysie totale… Elle a, comme on dit, besoin d’une bonne cure de désintoxication, d’une analyse en profondeur des raisons de son désarroi, pour que son déclin ne soit pas confirmé par un triple « C » attribué aux âmes chaotiques.
- France, je vous prie de vous asseoir sur ce divin divan, plutôt que de vous mettre à genoux… oui… je sais … que vous ne tenez plus debout, mais ce n’est pas une raison de me signifier que vous êtes plus bas que terre… l’amertume ne justifie pas l’enclume.
- France, je vous écoute… j’entends vos souffrances, je comprends vos doléances mais en psychologie, on ne peut pas attribuer la faute à pas de chance. On ne peut pas se décharger de ses responsabilités en invoquant « la conjoncture » ou le rapport des forces, on y est toujours pour quelque chose, rien qu’en s’y rapportant.
- France, France ne me dites surtout pas que ce sont vos deux derniers amants qui vous ont mis dans cet état ? Je ne vous suivrai pas non plus sur cette pente que toutes les mauvaises fois arpentent. Et puis vos amants, vous les avez choisi, élu, porté aux nues. Vous ne pouvez donc vous en prendre qu’à vous-mêmes. Ce qui est navrant et névrotique en même temps, ce n’est pas tant de se faire saigner à blanc de temps en temps mais de l’être tout le temps et par les mêmes larrons. Cette automutilation à répétition cache je l’avoue un déséquilibre réel. Je dirai même un étrange dérèglement!
- France, vous êtes bien malade et votre maladie est paradoxale : là où toute âme bien née et qui n’a jamais lu Michel Onfray, s’emploie à tuer le père, à se débarrasser de toute tutelle, vous vous efforcez de restituer le père, de le ressusciter même, il était mort sous de Gaulle et vous l’avez ramené sur terre… en vous accrochant aux lacets des chaussures américaines… vous les suivez au pas et vous aplanissez leur voie. USA… USA: c’est ça votre surmoi? Le concept en basket et un petit Lemon-incest sous la couette avec votre père outre Atlantique. Vos enfants seront simples et sans tête…
- France, inutile de me fredonner la chanson du mal aimé, vous n’êtes pas à plaindre… vous ne faîtes rien d’autre que feindre « le désamour ». Vous ne vous aimez pas. Et ça vous console de le projeter sur les vôtres et sur les autres. Comme quoi, il n’y a pas plus sadique qu’un masochiste qui peut aller jusqu’à faire faire aux autres un mal qu’ils n’auraient jamais fait par eux-mêmes : la Libye, le Mali, la Syrie ne sont que des coups déportés, des douleurs rapportées dont vous voulez devenir la seule héritière. Jouir et se réjouir d’un mal provoqué : c’est le comble de la perversion.
On le sait depuis Baudelaire, les plus beaux orgasmes, ce sont les orgasmes artificiels… ciel! Mon Mali. Artificielle, ma Syrie! Tout va… syrien ne va! C’est la nouvelle psychose humanitaire : on vous fournit toute l’aide nécessaire, pour permettre à vos adversaires de mieux vous entuber vous, mais en pensant à nous.
Parce qu’au fond nous n’avons qu’un rêve, n’est-ce pas ? We have a dream : nous faire entuber à notre tour.
Désolée, mais l’heure c’est l’heure… je vais devoir interrompre cette séance Vive l’ambulance! Vive la France!
Fred, il a tout fait chez les gros bras : de la sécu pour les boys' bands au vigile de supermarché. Le videur vide son sac et c'est pas triste. Rocker et bolchevique, Thierry Pelletier a un cœur gros comme ça et la plume ad hoc pour raconter la zone, la France et les bons moments. Sa chronique inédite à retrouver tous les quinze jours.
Enregistrement : juin 13 Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch Texte & voix : Thierry Pelletier
Il y a 100 ans, la France était fière d’être une République.
Antoine PROST préside la mission du centenaire de la première guerre mondiale, dont France Inter est partenaire.
Nous allons quitter cette France de 1913 qui va bientôt basculer dans la guerre. Il me reste à vous dire sa fierté d’être une république. En août 1914 le député André Maginot rencontra dans le train un électeur de droite. Apprenant qu’il se rendait à Toul pour être mobilisé comme soldat de 2èm classe celui-ci s’exclama, la République c’est tout de même quelque chose….
Règle numéro 1 Un vrai joueur ne se ment jamais Règle numéro 2 Un grand joueur ne se perd jamais Règle numéro 3 Un beau joueur ne se rend jamais
Le meilleur appât c’est : la vérité feinte, le bien esquivé, le beau sublimé. Autrement dit : le bonheur de celui qui reçoit ses deux cartes et qui se dit est-ce que j’ai triché? Non qu’il soit assuré de gagner mais rassuré de ne pas avoir la peur de perdre devant le hasard qui distribue les sorts dans un monde qui s’apparente à une mer profonde où tout finit par s’abîmer…une mer grouillante de poissons de toutes les couleurs, les fish… qui vont tout perdre au finish!
Que la mer est grande… que la mer est profonde… en choses étranges. C’est vers elle que je lance ma ligne dorée en disant : Ouvre-toi abîme humain! Je dispose du meilleur appât pour appâter et épater les gros comme les petits : mon bonheur. Parce que nul n’est à l’abri de l’appât du gain. Même les dieux peuvent s’y laisser prendre.
Vous avez encore une fois mordu à mes hameçons crochus…. car je suis pêcheur d’hommes et non un homme parmi les pêcheurs. Je vous ai contraint de monter jusqu’au plus malin de tous les pêcheurs, celui qui ne croit ni au bien, ni au mal… ni au vrai, ni au faux… ni au beau, ni au laid… Celui qui tire, attire et se retire en disant : Il ne faut pas être plein aux as… mais juste coriace.
A l'attention des multiples lecteursqui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire. Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
TOMBENT LES MASQUES
3
Il n’en peut plus de ce fiel accumulé, lourd de carences.
Il lui faut faire barrage aux mauvais sentiments en cours
Avant que tout ne s’effondre en douloureuse confusion
Dans le dédain certain propre aux effets de l’habitude.
L’habit de tolérance arboré ne le vêt que d’indifférence
Et il n’est plus que désenchantement sépia ourlé de morose. Et ce morose-là contraint le cours amer de ses pensées.
Il doit, car il n’est nulle autre alternative proposée,
Cesse de contenir ses torturantes fêlures au secret
Et entamer l’ultime combat qui exaltera sa différence,
Emprunter des chemins jusque-là ignorés en bloc
Qui l’emmèneront au plus loin de cette vie desséchée,
De l’âcre autisme disloqué qui nécrosa son quotidien.